dimanche 5 octobre 2008

Lundi 4 aout

Nous voilà en route pour le Nord du pays. 5 jours de balades nordiques avec Jean-Marie pour guide. Nous prenons un taxi 5 places. Et nous partons à 6. Normal.
9h. On part.
On n’a pas fait 30 min de route que l’on se retrouve coincés sur la route d’Atakpamé par des arbres couchés sur la route. C’est la vraie « DDE » cette fois qui s’occupe d’abattre les arbres en bord de route dont les racines pourraient abimer la voie. Ahhh bonne idée. Mais à 9h30 du matin, il y a du monde sur LA route (entendez par là, « la seule et unique » évidemment) et tout le monde reste bloqué là.


Tout le monde. De plus en plus de monde !!!


Et c’est 1 arbre qui nous bloque la route, puis 2, puis 3 !
Et là je me suis dit : « on est bons pour rester bloqués là au moins 2h !


Que je suis mauvaise langue !
J’avoue que quand la tronçonneuse est tombée en panne sèche, j’ai eu très peur…
Mais ils ont été drôlement rapides tout de même. Retard accusé de 30-40 min pas plus.
Donc je reprends mon récit palpitant.
10h15 on part.
Il doit être 11h30 quand on entend une déflagration. Tout le monde sursaute… ahhh crevaison, je me disais bien aussi… on est trop en avance. Suis-je bête.
Heureusement, monsieur le chauffeur est aussi mécanicien de son état. Il nous changera la roue en 2 sec top chrono. Le plus long, aura été de sortir les valises du coffre. Bien rempli pour l’occasion vous vous doutez bien.



C’est avec plaisir que l’on s’installera à Atakpamé pour manger… du poulet pomme frite pour changer… (Ironie bien sûr).
Nous continuons notre périple.
On profite d’un petit arrêt à Sotouboua pour s’acheter quelques mangues. On en mangera d’ailleurs quelques unes, là, sur le bord de la route.
1e halte, 1e ville à visiter : Sokodé.
On s’installera à l’hôtel de la bonne auberge… le petit futé indiquant : très bonne cuisine française. Et là, psychologiquement, on en a besoin de la cuisine française !
C’est là que l’on rencontre Omar, le maître des lieux. Il a fait ses armes en Allemagne. Il nous présente ses chambres… on choisira chacun la nôtre. Céline et Benoît choisirons la mauvaise… comme une tite odeur d’humidité, quelque peu persistante ! Julien et moi sommes ravis.
On pose là nos valises et nous voilà parti vers Sokodé. On déambule dans les rues, et déjà cette ambiance me paraît familière. On s’habitue vite aux petites échoppes, aux voitures qui roulent n’importe comment et qui klaxonnent histoire que les piétons se poussent… et oui, là, on n’est pas prioritaires, loin de là ! Les chèvres sont toujours présentes. Une différence cependant, ici, nous sommes en territoire Kotokoli (musulmans pour la plupart) et le terme « Yovo » si familier pour nous maintenant, a laissé place à « Anesera »… un petit gout d’exotisme ! C’est vrai qu’il y a plusieurs dialectes au Togo (langue Ewe, Akposo, Mina,… et les subtilités m’ont échappé).
On passera devant l’église de Sokodé. Fermée. Tant pis.

La nuit commence à tomber, on rentre donc à l’auberge.
On s’est fait un nouveau copain. Il passera pas mal de temps avec nous le soir… à essayer de nous vendre tout un tas de choses plus ou moins jolies ! Après de longues négociations, on lui prendra son lot de stylos bille en teck.
Omar nous a préparé un repas « européen »… hâte de me mettre à table !! Crudités vinaigrette… ohhh et quelle vinaigrette ! saucée jusqu’au fond du bol ! poulet bicyclette grillé ! pas de sauce rouge !!! pomme de terre sautées à l’ail!!!!! Le rêve ! des pommes de terre…. On en rêvait ! il faut dire que les frites d’igname laissent en bouche un arrière gout amer pas très motivant.
Pour ma part, ça fait maintenant 10 jours que l’on est là, et je commence à avoir des difficultés à manger les plats locaux. J’en peux plus. Dans les restos, les cartes sont toujours les mêmes… plus aucune surprise. On a le choix entre omelette, poulet ou pâtes. Et là, je sature. Les plats préparés par les cousins sont très bons mais dur dur de continuer à manger cette fameuse sauce rouge, de manger de la viande sans viande… je deviens végétarienne et commence à me faire des cures de riz nature ! de ce côté-là, l’adaptation n’est pas évidente je dois l’avouer.
Alors là Omar tombe à pic. Une petite pause stomacale. Et ça fait beaucoup de bien.
Ce soir là on passera le reste de la soirée discuter… sérieusement, oui ça arrive. Commerce sexuel, prostitution… on s’est senti inspiré par notre voisin de chambre entré quelques minutes plus tôt avec une jeune femme… qui sera ressortie seule quelques (courtes) minutes plus tard.
Monnaie courante parait-il. Shocking !

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