Goût amer quand on reçoit la note salée d’Omar ! eh oui, tout se paye !
En route pour Ketao. On passe par la faille d’Aledjo. Ça grimpe, ça grimpe, on croise des titans en panne… rien ne nous étonne quand on voit comme ils sont chargés ! Ils ont intérêt à avoir de bons freins car ici, c’est très risqué ! la pente est importante. On s’arrête au niveau de la faille. Morceau de falaise comme fendue au sabre. Impressionnant...
...Surtout quand les titans se croisent.
Sur la route, nos guides (Mr Routard, et Mr Futé) nous indiquent qu’il y a un site fabuleux à ne pas louper… le rocher de la mort…. Hummm ça donne envie. Lieu de sacrifices, et vue imprenable. Ni une, ni deux, on fait le détour. On arrive au village, on demande le rocher de la mort, on nous répond qu’il faut prendre un guide avec nous. Pas envie de perdre du temps, on veut juste monter sur le caillou pour prendre des photos…. Pas besoin de guide pour ça… si ? si si il faut passer par le chef du village… horreur.
Comme d’hab, salle centrale du village, réunion au sommet…
« - bonjour, on veut voir le rocher de la mort
- bonne arrivée, ça fera 5000 FCFA
- ahhh mais non pourquoi ? on veut juste aller voir le caillou !
- c’est la coopérative, voyez ce document, pour 5000 FCFA vous pouvez visiter le village, avoir un guide, entendre l’histoire du village, et puis bien sûr aller au rocher de la mort.
- Et alors si tout ça ça fait 5000… on peut aller au rocher pour 2000, et on n’en parle plus.
- Ah non, c’est la coopérative du village, c’est non négociable.
- Non négociable ? dommage. Au revoir.
- 4000.
- 2000.
- 4000. Non négociable.
- Aurevoir. »
Y’en a marre, faut pas pousser les yovos dans les orties.
Petit détour parfaitement inutile donc, si ce n’est nous échauffer encore un peu…
Kétao.
On rencontre l’ancien collègue de J-M qui l’aura hébergé pendant quelques années. Ils ne se sont pas vus depuis longtemps. J-M est tout ému… accolades, embrassades, accueil chaleureux. Il nous offre l’hospitalité. Il nous fait visiter sa propriété ; la porcherie traditionnelle (intéressant pour nous ! on prend note !), ohhh des lapins… des chèvres, des poules, son moulin.
Sa ferme est grande, il est bien installé. Il nous propose de manger chez lui, un plat traditionnel que J-M adore… il aura d’ailleurs appelé la veille pour avoir au menu son plat favori. Sauce à base d’oseille. Le tout arrosé de Tchouk (Tchoukoutou). C’est une boisson à base de sorgho dont le succès est national ! Il l’a préparé lui-même, ça ne se refuse pas. Le seul souci, c’est que c’est idéal pour chopper la turista puisque c’est fait avec l’eau locale ! arrrg.
repas bien bon ma fois...
J-M décide de nous emmener au marché de Kétao… c’est un des plus grand du pays. Pourquoi pas. Le seul problème c’est qu’on n’aura rien vu du marché ! J-M marche super vite, ne se retourne pas… on ne serait plus là qu’il n’aurait pas vu la différence.
Vous vous en doutez, ça nous agace… pas le temps de s’arrêter sur les stands… tout ça pour quoi me direz vous ? Eh bien il avait des amis à retrouver ici et là… ahhh bonne idée ce marché. Grâce à lui, on sera tout de même conviés à boire un verre de Tchouk sous une paillotte. L’ambiance est sympa, tout le monde « palabre »… eh hop, une nouvelle couche de Tchouk pour entretenir nos petites bactéries ! Help. Mais cette fois si, je suis très maligne... je trempe les lèvres mais n'avale rien... j'essaie de ménager mon tube digestif...
On reprend la route.
On s’arrête à la frontière pour voir comment est gérée la zone de transit. Je prends quelques photos. Et là, le douanier me demande de le rejoindre. Il me prend mon appareil photo et me dit « saisi ». Ahhh ! super ! Manquait plus que ça. Heureusement, J-M est là, et il use de ses talents d’orateur et nous usons un peu de notre porte monnaie pour récupérer le matériel. Plus rien ne nous étonne.
Le douanier nous propose de passer au Bénin… mais monsieur, on n’a pas de visa… ça n’a pas l’air de le chiffonner. Par précaution, on met juste un pied chez les béninois. On ne sait jamais !
Nous voilà en route pour Kanté (ou Kandé c’est selon…).
Le paysage est magnifique « la savane arborée ». Il y a des baobab partout. C’est très sympa. En tout cas, tout le monde est apaisé ! ça va mieux.
On s’arrête au passage dans un centre de broderie. Des petites mains de fées s’activent pour broder des sacs, nappes, vêtements… c’est magnifique, mais tellement cher. Il faut dire qu’il y en a du travail pour réaliser tout ça !
Nous voilà arrivés en pays Tamberman ! Les fameuses cartes postales ! Nous passons par l’accueil, payons nos droits d’entrée et récupérons un guide au passage… c’est donc un peu plus à l’étroit dans la voiture que nous partons pour la visite du village. Sur la route, on s’arrête au dessus d’un pont histoire de profiter un peu de la vue et pour prendre quelques photos. Ehhhhhh !!!! Mais ce ne serait pas un crocodile là bas… ??? vite, le gros zoom… hummm un doute subsiste ! Crocodile ? Tronc d’arbre ? Quand au retour le tronc d’arbre aura disparu, on en déduira que finalement, c’était surement un croco !
On arrive au premier village. Les gens sont vraiment gentil et accueillant. Le paysage est magnifique, c’est paisible, il y a un grand soleil… même en fin de journée… le paradis.
Tout à coup, J-M me frappe le mollet d’une force ! mais qu’est ce qu’il te prend ? ça va pas ?? « y’avais une bête » et bah rien que ça… ?? on aura bien ri ! je me suis faite dévorée par leurs mouches voraces et Céline aussi d’ailleurs ! les traces de piqures persisteront au moins pendant 8j ! Qu’est ce que ça gratte !
moi regardant mon pauvre mollet...
On commence la visite, on suit le guide. On rentre même chez les gens qui nous ouvrent la « porte » de leur maison, on visite l’entrée, la cuisine, la chambre… le tout jusqu’au grenier. Toute la maison est bâtie de sorte que l’on voit arriver les ennemis...qui ne doivent plus être très nombreux ! en gros, il y a de petits trous, de minces fentes dans la parois de sorte que l’on voit tout ce qu’il se passe à l'extérieur.
la cuisine, un petit peu enfumée hein... bah c'était irrespirable!!
on aura même visiter la chambre d'un des fils du chef du village. Ici, Julien à l'entrée! alors il faut rentrer les pieds en premier... toujours histoire de voir si les ennemis arrivent...
Les gens mendient beaucoup plus qu’ailleurs… on récupère au fond de nos poches tout ce qui peut leur plaire… stylos, pièces de monnaie… on regrette de ne pas avoir pris plus avec nous.
ptit bonhomme
Après la visite du village, nous poursuivons vers le baobab sacré.
Ils font une rapide incantation pour que nous puissions entrer à l’intérieur sans rien blasphémer… nous sommes toujours accompagnés de la moitié du village et de nos mouches piqueuses!
C’est fabuleux de pouvoir entrer dans cet arbre, il est immense, imposant, et tellement vieux… c’est magique.
La nuit commence à tomber, on reviendra demain pour terminer la visite. Le guide nous propose l’auberge « la cloche ». c’est donc là que nous passerons la nuit. il nous accompagne, on lui offre un verre. Les chambres sont tout confort ! c'est-à-dire, lit – toilettes ! la chasse d’eau est en option.
On mangera sur place.
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